Le Niger ouvre la voie pour un développement numérique à l'échelle nationale
Le gouvernement du Niger prend une décision historique en supprimant la taxe sur la terminaison du trafic international entrant (TATTIE) pour stimuler les investissements dans les infrastructures de télécommunications et promouvoir le développement numérique à travers tout le pays.
Le Niger souhaite suivre l'exemple de ses voisins africains et permettre à toute sa population de bénéficier des avantages des technologies numériques. Cependant, pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de garantir un accès efficace aux services de qualité. Conscient des enjeux de développement liés à cette question, le gouvernement nigérien a pris une décision importante : supprimer la taxe sur la terminaison du trafic international entrant (TATTIE).
Cette décision a été prise lors du Conseil des ministres du jeudi 26 janvier, présidé par le chef de l'Etat, Mohamed Bazoum. Selon le gouvernement, la suppression de la TATTIE a pour objectif de « relancer le secteur des télécommunications et de promouvoir le développement numérique au Niger grâce à une reprise des investissements, en particulier dans le domaine des infrastructures ». Les opérateurs de téléphonie ont souvent justifié leur faible investissement dans le développement du réseau national par la fiscalité qui réduit leur pouvoir financier.
En supprimant cette taxe, le gouvernement nigérien a abandonné des ressources fiscales au profit des revenus des sociétés de télécommunications, qui devront consacrer une partie de ces revenus à des investissements dans les zones où la couverture est insuffisante et où la qualité de service est mauvaise. Cette décision intervient quatre ans après la réintroduction de la TATTIE en 2019 par le gouvernement de Mahamadou Issoufou, qui l'avait initialement supprimée en 2018 suite aux pressions des opérateurs télécoms, qui s'étaient alors engagés à investir pour améliorer la couverture et la qualité de leurs services.
Il est à noter que cette décision a suscité des réactions mitigées lors de sa première suppression en 2017. Les partis politiques de l'opposition et la société civile nigérienne s'y étaient alors opposés, dénonçant un cadeau fiscal injustifié. Cependant, cette fois-ci, le gouvernement estime que cette suppression est nécessaire pour relancer le secteur des télécommunications et promouvoir le développement numérique au Niger.
En somme, la suppression de la TATTIE est un pas important pour permettre aux Nigériens de bénéficier des avantages des technologies numériques. Cette décision devrait inciter les opérateurs de téléphonie à investir dans le développement des infrastructures et améliorer la qualité des services offerts aux Nigériens.