Les aides climatiques : un système inéquitable et peu efficace

Après la COP27 qui s'est tenue en Egypte, des économistes révèlent que les aides internationales pour le climat sont insuffisantes, peu efficaces et inéquitablement attribuées. Découvrez les raisons de cette injustice et les solutions proposées pour répondre aux besoins réels des pays les plus vulnérables.

Les aides climatiques : un système inéquitable et peu efficace

Après la COP27 qui s'est tenue en novembre 2022 en Egypte, quatre économistes ont publié une tribune dans le quotidien "Le Monde" pour analyser l'impact réel des aides internationales versées dans le cadre des négociations climatiques. Selon eux, l'aide internationale pour le climat est insuffisante, peu efficace et inéquitablement attribuée. Les pays les plus vulnérables ne reçoivent pas les mêmes montants que les pays émergents. Les plus gros bénéficiaires de ces aides sont l'Inde, l'Indonésie, le Vietnam, le Bangladesh et la Chine.

Les économistes expliquent ce décalage par les intérêts commerciaux des pays donateurs. Les transferts d'aide sont en effet corrélés aux intérêts commerciaux des pays donateurs, en particulier leur niveau d'exportation. Les aides climatiques seraient-elles détournées de leur cible initiale ? Il semble en effet que les aides climatiques, comme les autres aides au développement, consolident des liens historiques, culturels et commerciaux entre les pays donateurs et les bénéficiaires, plutôt que de répondre aux besoins réels des pays les plus vulnérables.

Les économistes rappellent également que les pays riches s'étaient engagés à atteindre un objectif commun de mobilisation de "100 milliards de dollars par an" d'aides "nouvelles et additionnelles" pour répondre aux enjeux du changement climatique lors des négociations de Copenhague en 2009. Cet engagement a été confirmé lors de l'accord de Paris en 2015, mais les derniers chiffres montrent que les donateurs n'ont pas tenu leurs promesses. Seulement 83,3 milliards de dollars ont été mobilisés en 2020, un montant insuffisant pour répondre aux besoins réels des pays les plus vulnérables.

Les économistes demandent donc une réforme de l'aide internationale pour le climat, qui soit plus efficace et plus juste pour les pays les plus vulnérables. Ils proposent notamment de mettre en place une nouvelle forme de financement, basée sur des contributions obligatoires et proportionnelles aux émissions de gaz à effet de serre, pour garantir que les pays les plus riches contribuent davantage aux efforts de lutte contre le changement climatique.