Les peuples autochtones du Brésil protègent mieux la forêt Atlantique que les gouvernements
Une étude publiée récemment montre que les zones de la forêt Atlantique brésilienne confiées aux peuples autochtones souffrent moins de déforestation que celles où ces peuples ne bénéficient pas de droits fonciers équivalents. Les conclusions viennent renforcer les avantages environnementaux d'une gestion confiée aux peuples autochtones. La forêt Atlantique du Brésil, également connue sous le nom de Mata Atlantica, a souffert de la déforestation causée par l'urbanisation, l'agriculture et l'exploitation forestière et minière.
Les peuples autochtones de la forêt Atlantique brésilienne sont les meilleurs protecteurs de la nature
Des chercheurs ont récemment publié une étude montrant que les zones de la forêt Atlantique brésilienne (Mata Atlantica) confiées aux peuples autochtones souffrent moins de déforestation que celles où ces peuples ne bénéficient pas de droits fonciers équivalents. Rayna Benzeev, auteure principale de l'étude et chercheuse à l'université du Colorado à Boulder, a déclaré à l'AFP que «même dans des zones hautement développées et déforestées, accorder des droits de propriété foncière aux peuples autochtones a considérablement amélioré les résultats pour la forêt», avec plus d'arbres et moins de déforestation.
Après la formalisation de ces droits, il y a eu chaque année en moyenne une progression de 0,77 % de la surface boisée, en comparaison de terres où ces droits n'ont pas été concédés. Ces conclusions viennent corroborer celles d'autres études tendant à souligner les avantages environnementaux d'une gestion confiée à ces peuples.
Malgré les garanties théoriques des droits des peuples autochtones en vertu de la loi brésilienne, la réalité est souvent différente, faite d'expropriations illégales et de déforestation. L'appropriation de parties de la forêt Atlantique pour l'exploitation forestière et minière reste un défi pour les défenseurs de ces terres.
Le nouveau président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a posé l'objectif d'une déforestation zéro au Brésil d'ici à 2030, alors que le mandat de son prédécesseur, Jair Bolsonaro, a été marqué par une déforestation record. Les représentants autochtones ont souligné que les résultats de ces recherches confirment ce qu'ils savaient déjà: «Avant même d'atteindre l'étape finale pour obtenir la reconnaissance de nos droits, nous avons commencé à prendre soin de nos forêts et à planter nos cultures traditionnelles», a déclaré Jera Poty Mirim, une responsable Guarani.
En conclusion, les peuples autochtones sont les meilleurs protecteurs de la forêt Atlantique brésilienne et l'octroi de droits fonciers équivalents est un moyen efficace de promouvoir la protection de l'environnement et de préserver la biodiversité de la forêt tropicale.