Les projets d'élimination du CO2 actuels sont largement insuffisants pour atteindre les objectifs climatiques
Une nouvelle étude menée par l'Université d'Oxford révèle que les projets d'élimination du CO2 actuels sont largement insuffisants pour atteindre les objectifs climatiques internationaux, et que les technologies innovantes devront être rapidement développées pour rester dans les clous de l'accord de Paris.
Les projets d'élimination du dioxyde de carbone (CO2) actuels sont largement insuffisants pour atteindre les objectifs climatiques internationaux, selon une étude menée par l'Université d'Oxford et publiée jeudi. Les scientifiques ont fait le bilan des moyens de capter le CO2 dans l'atmosphère pour le stocker à long terme, comme la restauration de forêts ou des techniques plus récentes comme le captage direct du CO2 dans l'air.
Les technologies innovantes, comme l'usine Climeworks qui retire directement du CO2 de l'air en Islande, sont pour l'instant extrêmement marginales. Cependant, ces nouvelles méthodes vont devoir croître "rapidement" pour rester dans les clous de l'accord de Paris, selon les chercheurs. Selon les scénarios, leurs capacités devraient être multipliées d'un facteur 1 300 - voire plus - d'ici 2050.
Les auteurs de l'étude concluent à "un écart entre le niveau d'élimination du carbone prévu par les gouvernements et ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris", qui appelle à limiter le réchauffement bien en-dessous de 2°C et si possible à 1,5°C, alors que le monde en est déjà à 1,2°C. Les méthodes d'élimination du CO2 (EDC) se focalisent sur le CO2 déjà émis dans l'atmosphère, et se distinguent ainsi des systèmes de captage et stockage du carbone (CCS) à la source, comme aux cheminées des usines.
Les EDC permettent aujourd'hui de retirer 2 milliards de tonnes de CO2 par an de l'atmosphère, presque exclusivement grâce aux forêts (reboisement, gestion de forêts existantes...), soit une fraction des émissions mondiales d'environ 40 milliards de tonnes aujourd'hui. Les chercheurs insistent sur le fait que ces méthodes ne doivent pas être considérées comme une solution miracle, qui dispenserait de faire baisser les émissions. "La réduction des émissions doit toujours être la priorité", a souligné Emily Cox, de l'Université d'Oxford.
En somme, l'étude de l'Université d'Oxford met en lumière la nécessité urgente de développer des technologies innovantes pour l'élimination du CO2, qui sont essentielles pour atteindre les objectifs climatiques internationaux. Les gouvernements doivent mettre en place des politiques et des initiatives pour soutenir le développement de ces technologies, qui ne doivent pas être considérées comme une alternative à la réduction des émissions, mais comme un complément indispensable pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Les scientifiques continueront à travailler pour développer des technologies plus efficaces et plus écologiques pour l'élimination du CO2, qui joueront un rôle crucial dans la lutte contre les changements climatiques.