Crise des médias au Niger : Répression et licenciements en série soulèvent des inquiétudes

Suite à des licenciements massifs et à des mois de salaires impayés, le Collectif des Organisations socioprofessionnelles des médias privés au Niger dénonce une crise croissante dans le secteur des médias.

Crise des médias au Niger : Répression et licenciements en série soulèvent des inquiétudes

La récente vague de licenciements au sein du groupe de presse Canal 3 Niger, touchant 36 de ses employés, a provoqué une vive réaction au sein du paysage médiatique nigérien. Les employés concernés, parmi lesquels figurent des journalistes, cameramen, techniciens, monteurs, et chauffeurs, ont été remerciés après avoir revendiqué le paiement de deux mois d'arriérés de salaires sur 18 mois. Cette situation précaire n'est pas un cas isolé mais reflète une difficulté plus large à laquelle sont confrontés les médias privés dans le pays.

Le Collectif des Organisations socioprofessionnelles des médias privés au Niger a émis un communiqué exprimant son inquiétude et son mécontentement face à cette série de licenciements, qu'il juge abusive. Le collectif dénonce une tendance alarmante chez les propriétaires de médias privés à étouffer la voix des professionnels des médias.

Ces licenciements interviennent dans un contexte où les médias nigériens jouent un rôle crucial en informant le public et en tenant les citoyens informés des développements locaux et nationaux. Le secteur des médias au Niger, déjà fragilisé par un environnement économique difficile, voit ses défis accentués par ces licenciements qui menacent la stabilité des emplois et la qualité de l'information diffusée.

Le Collectif appelle à une action urgente de la part des responsables des médias pour privilégier le dialogue et respecter leurs engagements envers leurs employés. Il critique également le silence de l'inspection du travail et demande au ministère de tutelle d'intervenir pour assurer une meilleure gestion des entreprises de presse privées.

En plus de ces préoccupations internes, le collectif rappelle l'importance de la solidarité et du soutien public, incitant la population à se joindre à eux dans la prière pour la protection du pays et l'allègement des souffrances des professionnels des médias, soulignant ainsi le rôle crucial de la presse dans la sauvegarde de la démocratie et des droits civiques.