Donner naissance grâce à la greffe d'utérus : une réalité qui devient possible

Porter un enfant était autrefois impossible pour les femmes qui ont subi une hystérectomie ou qui sont nées sans utérus. Cependant, grâce aux avancées de la recherche sur la greffe d'utérus, cette science-fiction est devenue réalité. Dans quelques semaines, une femme née sans utérus devrait donner naissance à son deuxième enfant à l'hôpital Foch à Suresnes, en France.

Pour les femmes atteintes d'infertilité utérine, cette découverte offre un immense espoir. Jusqu'à présent, les options étaient limitées à l'adoption ou à la gestation pour autrui (GPA), qui est interdite en France. Une femme sur 4500 est atteinte en France du syndrome de Rokitansky, une affection congénitale qui se caractérise par l'absence d'utérus.

L'équipe médicale dirigée par le professeur Jean-Marc Ayoubi a réalisé la première greffe d'utérus en France en mars 2019 et a depuis réalisé une deuxième greffe en septembre 2022. La greffe d'utérus devrait passer en soins courants cette année. La voie a été ouverte par Mats Brännström, professeur de gynécologie obstétrique à l'hôpital de Göteborg, en Suède, qui a réussi à réaliser la première naissance à la suite d'une greffe d'utérus en 2014.

Cette avancée scientifique est un pas en avant important pour les femmes atteintes d'infertilité utérine, qui ont désormais l'espoir de devenir mères. Cependant, il est important de noter que la greffe d'utérus est encore en phase de recherche et qu'il est nécessaire de continuer à explorer les risques et les bénéfices avant de rendre cette méthode disponible pour toutes les femmes qui en ont besoin.