L'ultime match de Philippe Diallo : l'histoire d'un leader respecté
Il est un homme discret, mais son impact sur le monde du sport en France restera indélébile. Découvrez l'histoire de Philippe Diallo, l'homme qui a consacré sa vie à la promotion et à la défense des intérêts du sport en France
Philippe Diallo, un homme discret mais déterminé, a traversé les années avec une certaine sérénité. Malgré quelques changements physiques, comme la perte de quelques cheveux et l'apparition d'un peu d'embonpoint, il reste fondamentalement le même, toujours sur la réserve, avec un petit sourire en coin. Marié et père de deux enfants, il entre dans sa soixantième année, mais il ressemble étrangement à l'étudiant toujours tiré à quatre épingles qui arrondissait ses fins de mois en tant que correspondant de la rédaction sportive du journal Ouest-France à Nantes.
C'est son ami de toujours, Pascal Praud, qui lui a donné un coup de pouce en lui offrant sa première licence au FC Nantes. Jean-Claude Suaudeau l'a même dirigé : "J'étais un bon joueur, mais je n'ai pas franchi le cap et j'ai dû poursuivre mes études". Le mot sacré dans cette famille où le fils et la fille ont réussi.
Son bac en poche, Philippe Diallo a obtenu une maîtrise de droit des affaires, puis intégré Sciences Po en 1986 où il a suivi, entre autres, les cours d'un certain François Hollande. Travailleur et discret, Philippe Diallo a toujours été étiqueté à droite. Ce n'est pas franchement un hasard s'il a occupé le rôle d'assistant parlementaire d'Élisabeth Hubert (RPR) puis collaboré avec le maire du Havre, Antoine Rufenacht.
En tant que secrétaire puis directeur général de l'Union des Clubs Professionnels de Football (UCPF), il a été l'homme fort du syndicat des patrons. Le bras armé des Aulas, Louvel. "Il connaît le foot sur le bout des ongles, en France comme à l'international". L'ancien président du RC Lens fait référence à son rôle de juge unique à la chambre de résolutions des litiges de la Fifa, avant que Philippe Diallo ne prenne en 2013 la tête du Conseil social du mouvement sportif (CoSMoS), institution où il ne s'est pas fait que des amis mais qu'il a sérieusement dépoussiérée.
"Il n'est pas nécessaire de monter sur la table pour se faire remarquer. Philippe a de la retenue. Il n'a pas besoin de gueuler pour expliquer ses positions, mais c'est un homme d'idées à même d'assumer ses convictions. On a fait preuve de bon sens en appliquant les statuts. Il va redonner beaucoup de calme et de sérénité à la FFF", est persuadé Gervais Martel.
En tant que président du Conseil social du mouvement sportif, Philippe Diallo a su apporter une vision moderne et une réelle expertise au monde du sport en France. Il a su mettre en place des réformes qui ont permis de redonner de la transparence et de la crédibilité aux instances sportives.
En 2021, après 29 ans passés à diriger l'Union des Clubs Professionnels de Football, Philippe Diallo a décidé de prendre sa retraite. Il laisse derrière lui un héritage remarquable, et une grande partie de la communauté sportive lui rendra hommage pour son dévouement et son engagement envers le football français.
Même s'il prend sa retraite, il n'a pas l'intention de se retirer complètement de la vie sportive. Il continuera à suivre de près les matchs de son club de coeur, le FC Nantes, et il continuera à s'engager pour des causes qui lui tiennent à coeur.
En résumé, Philippe Diallo est un homme qui a consacré sa vie à la promotion et à la défense des intérêts du sport en France. Il est un homme discret mais déterminé, un homme d'idées qui a su imposer ses convictions avec diplomatie et sagesse. Il restera dans les mémoires comme un leader respecté et admiré de tous.