Opération Conjuguée au Sahel : Grand Exercice Militaire au Niger avec les Forces du Togo, du Tchad et de l’AES

Le Niger, avec le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, et le Togo, entreprend un grand exercice militaire à Tillia. Cet événement marque une étape cruciale dans le renforcement de la coopération militaire et la lutte contre le jihadisme dans la région du Sahel.

Opération Conjuguée au Sahel : Grand Exercice Militaire au Niger avec les Forces du Togo, du Tchad et de l’AES

L’exercice militaire d’envergure qui se déroule actuellement dans l’ouest du Niger, près de la frontière malienne, est une initiative conjointe des armées du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Togo. Cet événement marque une étape importante dans la coopération régionale face à la menace jihadiste persistante dans la région. Les manœuvres tactiques et les interactions avec les populations locales sont des aspects clés de cet exercice, qui vise à renforcer les capacités opérationnelles des forces impliquées et à améliorer la sécurité régionale 

Le contexte géopolitique de cette collaboration est significatif, surtout après que le Niger, le Mali et le Burkina Faso, tous dirigés par des régimes militaires, ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) et se sont détachés de leurs alliances traditionnelles avec des puissances occidentales comme la France pour se rapprocher de nouveaux partenaires comme la Russie. Cette démarche vise à renforcer leur autonomie en matière de défense et à mieux répondre aux défis sécuritaires qui prévalent dans leurs territoires 

Le Centre d’entraînement des forces spéciales de Tillia, où se déroule l’exercice, a été initialement financé par l’Allemagne et est opérationnel depuis 2021. Cette installation a déjà bénéficié de soutien supplémentaire sous forme d’équipements militaires fournis par les États-Unis, bien que les relations entre le Niger et les États-Unis aient été récemment remises en question 

Cet exercice est aussi un test pour la nouvelle dynamique de coopération au sein de l’AES et pourrait définir la manière dont ces pays envisagent leur sécurité collective et leur politique de défense à l’avenir, en se concentrant sur des solutions régionales à leurs problèmes de sécurité partagés .