L'ex-président brésilien Bolsonaro sous le feu des accusations pour incitation à un crime et dépenses somptuaires
Alors que l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro est accusé d'avoir incité à un crime en diffusant une vidéo mettant en cause la régularité de l'élection présidentielle de 2022, de nouvelles révélations sur des dépenses somptuaires pendant son mandat renforcent les appels à une enquête approfondie et à des poursuites judiciaires.

La situation de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro s'aggrave alors qu'il fait l'objet d'une enquête pour "incitation publique à l'exécution d'un crime" suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo mettant en cause la régularité de l'élection présidentielle de 2022, deux jours après que des partisans aient envahi et saccagé le siège de la présidence, le Congrès et la Cour Suprême.
Bien que Bolsonaro ait attribué ces violences à des "éléments infiltrés", il est également accusé de "dépenses somptuaires" pendant son mandat. Une enquête sur les dépenses effectuées à l'aide de la carte de crédit "présidentielle" a révélé qu'il aurait dépensé 20 000 euros dans un restaurant et 10 000 euros dans une boulangerie le lendemain du mariage de son fils.
Ces révélations ont conduit les autorités à poursuivre leur enquête sur l'assaut perpétré contre des symboles de l'Etat. Cette enquête a permis d'interpeller le ministre de la Justice de Bolsonaro pour "collusion" présumée avec les auteurs des violences de Brasilia. Les documents saisis lors d'une perquisition chez le ministre, notamment un projet de décret visant à annuler l'élection de Lula à la présidence, ont renforcé les soupçons de collusion.
De nombreux juristes considèrent ces accusations comme graves et il est fort probable que Bolsonaro soit poursuivi en justice. Cependant, il a nié toute implication dans les violences et a déclaré que ces accusations étaient une "manipulation" pour le discréditer.
Cette affaire soulève des inquiétudes quant à la démocratie et à l'État de droit au Brésil. Les organisations de défense des droits de l'homme et les opposants politiques ont appelé à une enquête approfondie et à des poursuites judiciaires pour tous ceux qui ont participé aux violences. Les prochains développements de cette affaire seront suivis avec attention.